samedi 10 avril 2010

"La Prairie parfumée..." : les comédiens en parlent (2)



Aujourd'hui, la parole est à Nicolas, qui a rejoint "Les Aériens" sur La Jalousie de Sacha Guitry.

"En préambule, je précise que je ne me livrerai pas à des commentaires désobligeants à l'endroit de ce tortionnaire qui nous sert de metteur en scène car je sais que ce dernier, qui se reconnaitra, manie la censure avec dextérité et sans état d'âme. Moi, ce qui me parait singulier dans ce nouveau projet, c'est le texte.
-Pour son incroyable découpage d'abord, son agencement acrobatique : quelques vers par ci, quelques pensées philosophiques par là, quelques descriptions anatomiques un peu crues après, des blagounettes en forme d'abécédaire qu'il faut placer juste avant. Je vous confie tout cela car j'ai entrepris de le retaper, ce texte. J'ai appelé ce job "le projet fou". Et ben j'ai fini par en venir à bout mais dans d'atroces souffrances. Cela donne la mesure du degré de maladie dont est atteint le cerveau qui a conçu cet imbroglio. Et même, cette version livrée n'est peut-être pas celle qu'il avait imaginé. Il faudrait demander à mes petits camarades s'ils ont bien tous noté que la phrase 2 de la page 12 vient se placer juste avant la page 5, alinéa 3 en bas à droite, après avoir rayé les mot 6 et 12 qui alourdissent le sens. Et tout cela afin de ne pas trahir le propos de Messieurs Chebel et Nefzawi.
-Pour la difficulté à me le bourrer dans le crâne ensuite. Je ne sais pas si le phénomène tient de l'effet de mon vieillissement ou au style, mais là aussi, sueur et labeur sont au programme. Le tout conjugué à une certaine urgence devant l'échéance ...
-Pour son caractère impertinent et confidentiel enfin.

Pour conclure, bien sûr que j'ai matière à inquiétude devant le temps qui reste à la gestation, mais c'est le collectif qui va nous sauver. Nous nous connaissons bien et là est notre force. Allez, j'arrête là car j'ai dépassé les 10 lignes et la censure va encore me tomber dessus."

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