Une « résidence »…., dans un vrai théâtre…, comme les « pros » ! La proposition ne pouvait qu’émoustiller les comédiens amateurs un peu « piqués » aux planches que nous sommes (et certains depuis forts longtemps !). Alors, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous sommes laissé aller au jeu, à l’enjeu. Arriver le matin dans un théâtre silencieux et glacé, rentrer par « l’arrière », allumer quelques projos, préparer un café pour les copains qui vont arriver et déjà le plaisir d’être là est palpable. Quelques caisses posées par terre, quelques bouts de tissus jetés dessus, et tout d’un coup, un décor commence à se dresser : la magie particulière des lieux de spectacle agit pourvu que l’on sache la provoquer. Tout d’un coup aussi, il fait moins froid. Le monde autour de notre bulle disparaît pour laisser place à celui qui se construit sous la lumière des projecteurs. Le texte va s’affiner, petit à petit, prendre sens ; des personnages vont doucement se dessiner, se structurer, entrer en connection. Pendant les poses, les comédiens discutent, échangent avec la costumière qui commence à imaginer les costumes. Même la lumière va changer au gré des heures de travail, s’épaissir, se colorer et contribuer grandement à cet acte unique pour lequel nous nous mettons entre parenthèse du monde pendant quelques jours : la naissance d’un spectacle…
Olivier, alias Dacquin.
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